lundi 4 juin 2012

Dr. Lydia

Aha ! Plein de nouvelles, hé hé hé ! D'abord...les études. Ça y est ! Si ! Fini ! Enfin ! On n'en parle plus ! Finito, exit, par ici la sortie !! 15 ans que ça dure, fallait quand même que ça s’arrête non ? Lydia a brillamment fini son...doctorat ! Madame se coltine maintenant le titre de Docteur, PhD ! Une très chouette et très longue cérémonie a l’Université en présence des sommités toutes vêtues de tenues bariolées autant que désuètes, trois heures de discours, des photos, le buffet, les toasts, bref, une sorte de 14 juillet des diplômes. C’était très chouette et la mère Lydia dont c’était la première fois qu'elle pouvait assister a la remise de son diplôme, etait tres émue et nous autres couillus, on etait vachement fiers (et affamés !).
Et comme une bonne nouvelle n'arrive pas seule, Lydia a aussi recu un mail de son metteur en scène qui lui a confirmé  que le tournage de son film démarrera en février prochain (si si, fevrier 2013) et que ça se passera a Berlin (j'en connais que ca interessera !).
Enfin dernière bonne nouvelle, la troisième boite qui va produire le film est...Studio Babelsberg ! J'en vois qui froncent des sourcils. Babelsberg, c'est pas n'importe quel studio, c'est LE studio de films en Allemagne (ils ont produits ou co-produits Inglorious Basterds, Mission Impossible, Le Pianiste, The Reader etc.), bref, des poids lourds du cinéma.
Du coup on a eu droit a quatre pages d'interviews dans un magazine national avec des photos de toute la smala, belle-mère comprise. Bon c'est pas tout, j'ai de la vaisselle qui m'attend et Lydia doit donner ses cours de violon.

On vous tiendra au courant !

Achille

samedi 31 mars 2012

Ou en étais-je ?


Ça fait un bail, j'm'en rends bien compte. La première chose qui me vient à l'esprit c'est cette phrase de La Rochefoucauld: "Les amis font toujours plaisir, si ce n'est lorsqu'ils viennent, c'est lorsqu'ils partent". Et c'est dans une totale acception de cette maxime que nous avons accueilli ma charmante belle-mère...et que nous l'avons reconduite à l'aéroport trois mois plus tard. Qu'on se rassure, trois mois a vivre ensemble, même avec mon meilleur pote, au bout de 6 semaines, ça nous aurait pesé sur les nerfs. Bref, c'était bien, mais c'était long. Avis aux amateurs ! Alors, quelles sont les nouvelles.

Vous vous souvenez que Lydia avait pris un mi-temps au diocèse du coin ? C’était pour se rendre compte qu’une créature administrative sur place exerçait un terrorisme permanent sur l’ensemble du personnel, le genre a sortir ce type de phrases en criant:

-         - Maispuisquejen’arretepasdeteledireeeeuuuuhh !!! En réponse a une question posée pour la première fois.
-         - C’estecritlaetc’estpaspourlescochons ! En réponse a un visiteur
-         - J’aibesoindelaphotocopieuseetpersonnen’aledroitd’ytoucheraujourd’hui ! à toute l’équipe
-         - Cafaitcentfoisquejeluidismaisellesotteouquoi ?!! en parlant d’une collègue
-         - Yavraimentquemoiquitravailleici ! en grommelant assez fort pour être entendue de l’autre cote de la rue.

Une sorte de crapaud de 90 kg pour 1m60, sanglée dans une tenue multicolore (jusqu’aux cheveux) qui la fait ressembler à un salami arc-en-ciel qui se prend une douche de parfum simili-patchouli trainant derrière elle des effluves à te flanquer des migraines carabinées. Du coup, après avoir fait le dos rond (bon sang mais ou que je les déniche ces expressions surannées ???) et après avoir vu sa collègue (recrutée en même temps) se faire régulièrement incendier pour des broutilles, la mère Lydia a pris les choses en main, somme le ban et l’arrière-ban et est sur le point de mettre les points sur les z-i. Période de stress donc, d’autant que ce job qui est un mi-temps sur le papier est un temps plein en réalité et que depuis qu’elle a commencé, elle n’a pas pondu une seule ligne, ni joué une seule mesure au violon. Bref, on va voir combien de temps on va tenir à ce rythme.

En attendant, on est en train de d’étudier la possibilité de louer deux chambres vu qu’il nous faut encore tenir une année de vaches maigres et notamment d’envisager la démission de Lydia qui ne pourra pas combiner autant d’heures supplémentaires avec l’éducation des trois mousquetaires. Vous en saurez sans doute plus dans la prochaine chronique !

A part ça, du côté de mon groupe de rock, une très mauvaise nouvelle avec l’annonce de notre excellent batteur magyar (hongrois qu’il est plus intéressé par l’argent que par la musique) qui a décidé de nous plaquer pour se concentrer sur son groupe de rock qui ne joue que des reprises (mais c’est carrément mieux payé). Juste au moment où nous venions de recruter un bassiste italien ! Bref, on reste le groupe de rock le plus international mais sans batteur. Du coup, ou se fait des répèt’ acoustiques histoire de peaufiner notre son et notre harmonie et c’est vachement chouette. Le but est d’être tellement bon qu’on pourra enregistrer un vrai album à la fin de l’année (sans vendre la maison).

Voilà un rapide récapitulatif de nos dernières péripéties, le mieux restant à venir…si, si, je garde ça pour la prochaine chronique hé hé hé…
A la prochaine,
Achille

samedi 10 mars 2012

Morceau choisis

C'est le début de la messe et j'entends la cloche sonner le rappel du ban et de l’arrière-ban des fidèles lorsqu'au bout d'un moment je dis a Lydia:
- Dis-donc, c'est la messe de neuf heures ou j'me trompe ?
- Ben non, tu vois bien l'heure quand même !
- Mais alors comment se fait-il qu'on en soit déjà au onzième son de cloche
- Ah ça c'est Cédric qui montre a Albert comment sonner la cloche...



mardi 21 février 2012

Courte

Je vais vous la faire courte ce coup-ci et pas même m'emmerder avec les accents, y en a pas a Dundae, des accents. C'est comme le bon gout dans les tenues vestimentaires. Absent. Existe pas. Niente. RAS ! Et puis comment veux-tu avoir du bon gout quand une étude révèle qu'un tiers des habitants d'ici pèse 15 kilos de trop,   un quart pèse 25 kilos de trop et un dixième a bouffe l’étude. 


La mamma est encore la pour quatre semaines 5 jours, deux heures et 27 minutes. Non, je ne compte pas le temps. Elle est formidable et increvable ! Mais bon, trois mois hein. C'est trois mois. Je n'en dis pas plus.


Demain, rdv chez le physio qui va me dire s'il y a de l'espoir pour mes poignets. Saloperie de R.S.I. (cherchez répétitive stress injury sur l'internet). Comme j'ai traite ça a la légère pendant...un an...je sens que le diagnostic va pas être bon. Déjà, interdiction de jouer de la musique, de jardiner, de manier des casseroles trop lourdes, de rouler a vélo, en voiture, de porter quelque chose de plus lourd qu'une carte de visite de chômeur. 


Ah ! Une bonne nouvelle ! Lydia a fini son doctorat ! Enfin ! La fin des études apres 15 ans, 10 déménagements, 3 enfants. Chapeau ! On célèbre ça (et encore, pas sur) en mai en grande pompe. Elle a aussi décroché un job improbable auprès...du diocèse local ! Inouï non ? Elle adore le contact avec les gens, les visites aux malades, mourants, solitaires, désespérés, suicidaires, agonisants, vieux, infirmes, jeunes etc. Bref, ça la sort de son isolement d'artiste. Son livre sort en France en février prochain. Son deuxième sera adapte au cinéma cette année, une co-production US et ici en attendant sans doute la confirmation d'un producteur européen venu se joindre au projet de Taika.


Les enfants. Ça roule. Moi, je bosse.
RAS je vous dis.
a+


Achille

vendredi 10 février 2012

Dure d'oreille et dure a cuire !


Je ne sais pas c’est parce qu’elle parle très fort ou si c’est parce que l’anglais est sa troisième langue mais la conversation la plus simple n’est pas toujours aisée.

-(moi) : Je faire des moules au whisky et a la bière pour le diner. (L’été est légèrement frisquet cette année)
-(la mamma) : Hein ?
-(moi) : Je vais faire des moules au whisky et a la biere pour le diner !
-(la mamma) : Des moules au whisky et a la bière? Mais comment veux-tu que je fasse des moules au whisky et a la bière ? Je n’en n’ai aucune idée moi !
-(moi) : Non pas vous, moi !
-(la mamma) : Toi ? Très bien alors. Mais il faut que tu me dises comment on fait des moules au whisky et a chais-pu-quoi !
-(moi) : Mais non, ce n’est pas vous qui allez les préparer, c’est moi ! C’est moi, MOI, qui vais faire les moules au whisky et a la bière, vous comprenez ?
-(la mamma) : Aaah je comprends, je comprends. Pas de problème, pas de problème, tu fais ce que tu veux, c’est toi le chef ici.
-(moi) : Très bien.
-(la mamma) : Et qu’est-ce que tu vas préparer pour diner ?
-(moi) : …

A table aussi nos conversations prennent un tour inattendu
-(moi a Lydia) : cet après-midi, tu vas à la piscine avec les enfants ?
-(la mamma) : Hein ? à la piscine ? Mais j’ai aucune envie d’aller a la piscine, il fait un froid de canard@
-Mais non pas, vous ! Je parle à Christine !
-Ah bon, je croyais que tu me parlais a moi ! Parce que moi il est hors de question que j’aille à la piscine
-Oui, oui.

Voilà, vous multipliez ca par 10 et ça vous donne une petite idée de nos conversations les plus simples (en fait je retire ce que j’ai dit précédemment, elle est franchement un peu dure d’oreille). Mais a part ça, elle est épatante, elle fait absolument tout avec une énergie qu’on ne soupçonnerai pas a 75 ans ! Du coup Lydia et moi, nous sommes un peu en semi-vacances ! L’autre week-end, on s’était perdu dans un magnifique parc tout en hautes collines et broussailles, genre foret primitive, magnifique et avec des arbres gigantesques et des fougères plein partout jusqu’à 5 mètres de haut. Ben la Mamma, elle te nous a fait trois heures et demie de randonnée sans faire rire le coup et après une heure de cueillette de myrtille ! On était tous épuisés mais elle était encore la plus fraiche ! Bon, eh bien moi aussi je suis épuisé d’écrire. Mais attention, restez accrochés au blogue car le prochain est plein de surprises !!
A plus tard,
Achille

lundi 9 janvier 2012

Fettucine et jardinage


La rue bourdonnait doucement de ces activités estivales qui conviennent lorsqu’il ne fait pas assez chaud pour se languir a la plage et pas assez mauvais pour glander à la maison. En clair, je n’étais pas le seul a tondre la pelouse qui borde notre clôture (face sud-ouest, celle qui est vert Renaissance) lorsqu’un cri terrifiant est venu tailler dans le doux ronronnement des tondeuses et autres activités de jardinage :

-          (la Mamma) : ACHIIIIIIIIIIIIILLLLLLLE !!!!
-          (moi, en aparté) : mince, quelqu’un est mort, un enfant blessé, du coulis de fruits rouges sur ma toute nouvelle chemise, palsembleu, mais que se passe-t-il ?
-          (la Mamma) : ACHIIIIIIIIILLLLLLE !!!!!!!!!!!!!
-          (moi, réalisant que toutes les tondeuses et activités du voisinage sont soudainement comme en suspens devant l’imprévisibilité et le tragique de l’interruption): Oui ? Qu’y-a-t ’il ?
     Et c’est là que passant le portail en planches forgées de notre propriété du XXe, déboule la Mamma avec au bout de la main une fourchette, et au bout de la fourchette une nouille genre Fettucine, qui pendouille façon bistouquette d’Eddie Barclay un jour sans viagra.

-          (la Mamma) : LYDIA DIT QUE TU ES LE SPECIALISTE DES PATES ET QUE TOI SEUL PEUT DIRE SI ELLES SONT CUITES JUSTE COMME IL FAUT !!
-          (le voisin du bout de la rue a 35 mètres) : Vu d’ici elle m’a l’air a point !!
-          (la Mamma) : C’EST MON GENDRE QUI DECIDE !!!!
-          (moi) : Euh oui bon, ben, c’est m’a l’air très bien comme ça, si maintenant les voisins et moi on peut retourner à nos travaux ce serait très bien.

     A part ce léger différentiel audio, elle carbure dur la belle-doche ! A la cuisine, avec les enfants, le linge, dans le jardin, elle nettoie, administre, range, poli, mijote, plie, brique à peu près tout dans la maison et l’immédiat voisinage. Du coup, Lydia et moi avons en quelques sortes des vacances, les travaux domestiques pesant moins lourdement sur nous ! Et avec moi, c’est carrément la touche totale, je suis ZE son-in-law par excellence. Faut dire que mes talents de cuisiniers+père fouettard+ employé de municipalité conscient de ses responsabilités la rassurent (certes, je m’auto complimente, mais honnêtement, je ne vous empêche pas de sauter cette phrase si vous désapprouvez). Bon en attendant, on vit au rythme d’une météo qui change toutes les heures que c’en est difficile de prévoir quoi que ce soit. D’ailleurs là, il fait beau. J’vais peut-être aller faire un petit tour dans le jardin.

Tchao,
Achille

dimanche 1 janvier 2012

Les cadeaux, les gateaux, les photos et quoi encore… Ah ! Le petit Jésus !


Noël, c’est Noël ! S’il n’y avait pas les enfants pour commencer à compter les jours à partir du premier mois de l’année qui se termine en « -bre », honnêtement, Noël, je m’en souviendrai le 24 décembre au matin. Alors d’un cote, je maudis la frénésie mouton-de-panurgesque qui gagne mes contemporains a se précipiter dans les échoppes, les grandes surfaces, à fondre sur les promos défiant toute concurrence, a s’arracher les affaires en or, les packs 12-en-1 et autres promos à faire tourner la tete et vider les cartes mais d’un autre cote j’y vois deux signes réconfortants. Le premier me rappelle qu’on se rapproche de Noël. Forcément, ça aide. D’autant que je n’ai jamais assiste a une telle ruée sur le discount pour un départ en vacances, mon anniversaire ou la commémoration de la mort du général de Gaulle. C’est donc un signe annonciateur important, que dis-je, essentiel ! Frénésie d’achats = célébration de la naissance du petit Jésus. Bien, me voilà rassuré. Deuxio, c’est aussi le signe que nos civilisations soi-disant assommées de television et de connections virtuelles, superficielles et super abruties, bariolées à coups d’Estée Lauder et autres peintures, botoxées et liposucées, farcies de fastfood, bouffies à faire passer le bonhomme Michelin pour un déporté sur le retour, sont encore capables d’un grand engouement collectif, d’une sorte de lame de fond partagée et exaltée pour un écran plat à prix discount chez Carrefour. Et ça, ça rassure.

Du coup, Lydia et moi on s’est mis en tête d’emmener les enfants à la messe et de faire les choses a notre sauce avec tout un tas de trucs qui figurent dans aucune pub, aucun super deal, bref, le truc chiant qui vous ennuiera au possible. Donc ce sera tout pour aujourd’hui. M’en voudrai de distraire votre attention de la promo du rayon « électronique »…j’ai la conscience sociale moi !

Sur ce, joyeux Noël,
Achille