lundi 9 janvier 2012

Fettucine et jardinage


La rue bourdonnait doucement de ces activités estivales qui conviennent lorsqu’il ne fait pas assez chaud pour se languir a la plage et pas assez mauvais pour glander à la maison. En clair, je n’étais pas le seul a tondre la pelouse qui borde notre clôture (face sud-ouest, celle qui est vert Renaissance) lorsqu’un cri terrifiant est venu tailler dans le doux ronronnement des tondeuses et autres activités de jardinage :

-          (la Mamma) : ACHIIIIIIIIIIIIILLLLLLLE !!!!
-          (moi, en aparté) : mince, quelqu’un est mort, un enfant blessé, du coulis de fruits rouges sur ma toute nouvelle chemise, palsembleu, mais que se passe-t-il ?
-          (la Mamma) : ACHIIIIIIIIILLLLLLE !!!!!!!!!!!!!
-          (moi, réalisant que toutes les tondeuses et activités du voisinage sont soudainement comme en suspens devant l’imprévisibilité et le tragique de l’interruption): Oui ? Qu’y-a-t ’il ?
     Et c’est là que passant le portail en planches forgées de notre propriété du XXe, déboule la Mamma avec au bout de la main une fourchette, et au bout de la fourchette une nouille genre Fettucine, qui pendouille façon bistouquette d’Eddie Barclay un jour sans viagra.

-          (la Mamma) : LYDIA DIT QUE TU ES LE SPECIALISTE DES PATES ET QUE TOI SEUL PEUT DIRE SI ELLES SONT CUITES JUSTE COMME IL FAUT !!
-          (le voisin du bout de la rue a 35 mètres) : Vu d’ici elle m’a l’air a point !!
-          (la Mamma) : C’EST MON GENDRE QUI DECIDE !!!!
-          (moi) : Euh oui bon, ben, c’est m’a l’air très bien comme ça, si maintenant les voisins et moi on peut retourner à nos travaux ce serait très bien.

     A part ce léger différentiel audio, elle carbure dur la belle-doche ! A la cuisine, avec les enfants, le linge, dans le jardin, elle nettoie, administre, range, poli, mijote, plie, brique à peu près tout dans la maison et l’immédiat voisinage. Du coup, Lydia et moi avons en quelques sortes des vacances, les travaux domestiques pesant moins lourdement sur nous ! Et avec moi, c’est carrément la touche totale, je suis ZE son-in-law par excellence. Faut dire que mes talents de cuisiniers+père fouettard+ employé de municipalité conscient de ses responsabilités la rassurent (certes, je m’auto complimente, mais honnêtement, je ne vous empêche pas de sauter cette phrase si vous désapprouvez). Bon en attendant, on vit au rythme d’une météo qui change toutes les heures que c’en est difficile de prévoir quoi que ce soit. D’ailleurs là, il fait beau. J’vais peut-être aller faire un petit tour dans le jardin.

Tchao,
Achille

dimanche 1 janvier 2012

Les cadeaux, les gateaux, les photos et quoi encore… Ah ! Le petit Jésus !


Noël, c’est Noël ! S’il n’y avait pas les enfants pour commencer à compter les jours à partir du premier mois de l’année qui se termine en « -bre », honnêtement, Noël, je m’en souviendrai le 24 décembre au matin. Alors d’un cote, je maudis la frénésie mouton-de-panurgesque qui gagne mes contemporains a se précipiter dans les échoppes, les grandes surfaces, à fondre sur les promos défiant toute concurrence, a s’arracher les affaires en or, les packs 12-en-1 et autres promos à faire tourner la tete et vider les cartes mais d’un autre cote j’y vois deux signes réconfortants. Le premier me rappelle qu’on se rapproche de Noël. Forcément, ça aide. D’autant que je n’ai jamais assiste a une telle ruée sur le discount pour un départ en vacances, mon anniversaire ou la commémoration de la mort du général de Gaulle. C’est donc un signe annonciateur important, que dis-je, essentiel ! Frénésie d’achats = célébration de la naissance du petit Jésus. Bien, me voilà rassuré. Deuxio, c’est aussi le signe que nos civilisations soi-disant assommées de television et de connections virtuelles, superficielles et super abruties, bariolées à coups d’Estée Lauder et autres peintures, botoxées et liposucées, farcies de fastfood, bouffies à faire passer le bonhomme Michelin pour un déporté sur le retour, sont encore capables d’un grand engouement collectif, d’une sorte de lame de fond partagée et exaltée pour un écran plat à prix discount chez Carrefour. Et ça, ça rassure.

Du coup, Lydia et moi on s’est mis en tête d’emmener les enfants à la messe et de faire les choses a notre sauce avec tout un tas de trucs qui figurent dans aucune pub, aucun super deal, bref, le truc chiant qui vous ennuiera au possible. Donc ce sera tout pour aujourd’hui. M’en voudrai de distraire votre attention de la promo du rayon « électronique »…j’ai la conscience sociale moi !

Sur ce, joyeux Noël,
Achille