jeudi 20 octobre 2011

Un grand bond en avant !


Enfin, j’ai mis la dernière vieille chronique en ligne ! M’a fallu changer tout un tas de noms histoire d’adapter le récit a une diffusion intergalactique (et encore, j’me suis retenu) et protéger les ceuss qui sont cites des attaques perfides et insidieuses de tout un tas de gugusses qui penseraient a mal. Cela majeur (on est musicien ou on ne l’est pas) étant dit, il faut tout de même que je joigne façon saut dans le temps et l’espace la dernière chronique et celle-ci autrement vous aller solliciter les moteurs de recherche pour essayer de dénicher une hypothétique chronique que vous auriez loupe. Donc voilà, en quelques mots :
Nous avons déménagé il y a deux ans et sommes passés du statut de locataire saigne à blanc par son proprio a celui de proprio saigne a blanc par son banquier. Un emprunt sur deux siècles a peine perceptible depuis qu’on s’est mis au riz, a la boite de thon et aux fruits du vergers (que nous sommes en train de créer) a raison de tous les jours, tous les repas. Nous avons trouvé une occasion en or si on fait abstraction de voisins un peu turbulents, voire facétieux et leur manie de célébrer différentes événements à grands coups de bouteilles de bière fracassées sur le trottoir et de feux de joie dans lesquels on retrouve le mobilier de la location dans laquelle ces jeunes drôles vivent. Mais A PART CA, c’est que du bonheur. A 5 minutes du centre ville sans s’en rendre compte, une grande maison type colonial, tout en bois et qui fêtera ses 100 ans l’année prochaine, c’est dire si on est a deux doigts de l’inscrire aux monuments historiques. Chacun y a sa chambre ou son bureau, sauf en hiver ou, pour économiser les frais de chauffage, les Ladigue se plient au rituel de la transhumance et on va groupir (de l’allemand : ich groupir, du groupirst, er groupirt etc…) dans deux chambres. Au moment de l’achat, le jardin, qui était tenu par une petite vieille proprette et méticuleuse avait des airs de Versailles, la, depuis qu’on s’en est occupé, il ressemble plutôt a une jungle. Voilà pour la maison.
Les enfants ? Eh bien, Cédric, Albert et Sosthène vont bien, ils vous remercient et commencent par être de plus en plus auto-suffisants. Par exemple, ils savent se chercher tous seuls quelque chose à manger dans le frigo, y a pas besoin de le leur préparer, sauf peut-être pour Sosthène comme il est de mèche avec ses deux frangins, il y en trouve toujours un pour l’aider à chiper quelque chose à grignoter. Ils savent aussi accéder tous seuls a mes instruments de musique et mes bandes dessinées sans que j’aie besoin de les leur donner. Enfin, c’est aussi tous seuls qu’ils parviennent à prendre les lunettes de Lidia pour les reposer a un endroit dont ils ne se souviennent plus, ou qu’ils réussissent à déraciner l’arbre qui ressemblaient à une mauvaise herbe et que je venais de planter (« on se disait aussi que c’était facile de l’enlever ! »). Bref, nous entrons dans une nouvelle dimension celle de l’indépendance chaotique. En revanche, une heureuse continuité dans les disputes témoigne de l’attrait jamais démenti qu’ils prennent a se flanquer qui un poing dans le dos, qui une claque sur les cuisses etc. A l’école, ils sont parmi les meilleurs, mais bon, avec Lidia comme maman, qui en aurait douté. Il y a tout de même des différences, Cédric, si Lidia n’est pas derrière à le pousser, il n’en secouerait pas une. Albert, si tu ne l’arrêtes pas de lire, il oublie tout, même de respirer, Sosthène, pour l’instant, il n’a pas trop de devoirs, mais bon, il oscille un peu entre ses deux frères. Voilaaaaa pour les enfants.
Lidia maintenant. Il y a eu du changement. Elle n’est plus à l’université locale, elle a changé pour celle de la capitale a deux heures de route d’ici. Celle-là mineur (laisse, j’me marre) est beaucoup plus adaptée à ses études et l’environnement y est sensiblement plus professionnel et affectionné. Bref, depuis qu’elle a changé de fac, elle se sent comme un poisson dans l’eau. Comme c’est pour son doctorat, elle n’a pas besoin de s’y rendre tous les jours, une fois toutes les 6 semaines, elle prend le train de 6 heures du matin et revient le soir vers 22 heures. Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il gèle, qu’elle soit malade ou bien épuisée, je ne l’ai jamais vu manquer un seul rendez-vous sauf lorsqu’un des enfants est malade. Une force de la nature vous dis-je. Il y a un mois, elle a défendu sa thèse avec succès et obtenu son doctorat. Il y a cependant quelques (saloperies de merde de sacre nom de maudites) peccadilles ça et là qu’il faut corriger pour que la thèse soit entièrement validée. Et comme ces peccadilles portent sur son manuscrit, elle tient vachement a y consacrer le temps nécessaire pour que ça au poil. Du coup son éditeur a mis le manuscrit au frais mais lui a donné un délai pour rendre sa copie. Ce qui fait qu’elle tourne depuis 6 semaines au rythme de 12 heures de travail par jour, plus le linge, les devoirs des enfants et leur cours de musique. Heureusement, je ne sais pas si je vous avais dit ça, mais l’étoile montante du cinéma local à décide d’acheter les droits de son deuxième roman pour en faire un film. C’était l’année dernière, et cette année, il a renouvelé le contrat et annonce qu’il avait pratiquement fini le scenario. On est donc vachement impatient d’en savoir plus.
Enfin moi, après 4 ans à m’occuper de trouver du travail pour les immigres, me voici attache culturel de la ville, une sorte de retour aux sources. Pas grand ’chose à dire si ce n’est que c’est un job formidable et que je m’y plais beaucoup. Sinon, le groupe de rock après une année de passage à vide en 2010 a retrouvé des couleurs cette année avec plusieurs concerts à Wellington et quelques nouvelles chansons (que si ça vous intéresse, je peux vous donner le lien, mais faut me le demander gentiment). A part ca, plein, plein d’anecdotes, sans parler de la coupe du monde de rugby et de l’improbable performance des bleus qui se retrouvent en finale. Mais, ca, je vous en parlerai après la finale !
Tchao,
Achille

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